Arrivée dans les TAAF par calme plat à bord du Marion Dufresne - © Olivier Cirendini

Le vrai patron, c’est lui. Invisible, omniprésent, le vent fait la loi sur les îles Kerguelen. Il y souffle au moins 300 jours par an à plus de 55 km/h, donne son nom à l’église de Port-aux-Français et serait parfois si fort que les cascades couleraient à l’horizontale. On ne compte plus les portes de voitures qu’il a arrachées – au point qu’elles sont équipées de chaines pour les retenir – et qu’on conseille aux nouveaux arrivés sur ces terres australes de se garer « vent debout ». Kerguelen lui devrait son absence d’arbres, et certains avancent que c’est du fait de sa violence qu’on trouverait sur l’île une mouche sans ailes, Anatalanta aptera. Le vol d’un si léger animal étant rendu impossible par les bourrasques, l’évolution l’aurait débarrassé de ces encombrants appendices… Ironie de l’histoire, ce jour là, le Marion-Dufresne, navire ravitailleur des Terres Australes et Antarctiques Françaises, avait atteint l’île par un calme plat total…

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