La lumière s’éteint, la ville vibre d’un ohhh ! général, et ça n’étonne plus personne. La Jirama – Jiro sy Rano Malagasy, « Eau et électricité de Madagascar », la société nationale de fourniture d’eau et d’électricité malgache – est (presque) avant tout connue pour ses délestages. Des coupures de courant régulières, par quartiers, parfois quotidiennes.
La faute à une infrastructure hors d’âge et mal entretenue, souvent des générateurs pétaradants que l’on croise en périphérie des villes de province dans le grondement du métal et les odeurs de fioul. Avec le temps, on s’y habitue, ou du moins on se fait une raison. Sauf quand on ne s’y habitue pas : pourquoi la coupure survient-elle toujours quand on est sous la douche ou dès que l’on branche un ordinateur en mal de batterie ?
Et puis un jour, on tombe sur le logo de la Jirama. Et tout s’explique : on y voit un robinet d’eau coulant dans une ampoule électrique. À la base, en somme : un court-circuit.